Les membres de la famille Léger dit Parisien se demandent peut-être, pourquoi un article sur le Cardinal Rafael Merry del Val. Quel est le rapport entre celui-ci et nos familles. C’est plutôt de la curiosité ou de la recherche de connaissance car voici l’acte de baptême de Jean Parisien, fils de Roméo Parisien et d’Aurore Lafontaine. Joseph Jean-Baptiste Merry Del Val Parisien, né et baptisé le 15 août 1920 en l’église Saint-François-de-Sales de Pointe-Gatineau (Québec); son parrain est Jean-Baptiste Parisien et sa marraine Joséphine Lauzon.
Rafael
Merry del Val y Zulueta Wilcox
Né le 10 octobre 1865 à Londres et mort le 26 février 1930 à Rome, est un prélat catholique. Élevé au cardinalat à l'âge de 35 ans, il joue un rôle important au début du XXe siècle dans le gouvernement de l'Église catholique, associé au pontificat de Pie X et à l’intransigeance en matière de doctrine et de lutte contre le modernisme.
Fils du marquis Rafael Merry del Val,
diplomate espagnol, et de Josefina de Zulueta, Rafael Merry del Val est né
à Londres le 10
octobre 1865. Il poursuit ses études à Londres et en Belgique et ressent très
tôt le désir d’être prêtre. En 1885, sur ordre du pape Léon XIII,
il entre à l'Académie des nobles ecclésiastiques,
établissement qui forme à Rome les futurs cadres de la diplomatie vaticane, et
non au Collège écossais où il était inscrit. Il obtient deux doctorats
(philosophie et théologie) à l'Université pontificale grégorienne,
ainsi qu'une licence de droit canonique.
Formation sous Léon XIII
Léon XIII,
qui l'avait vite distingué, le nomme camérier secret surnuméraire dès l'âge de
22 ans bien qu'il fût encore séminariste et donc pas encore ordonné prêtre, ce
qui lui donne droit au titre de Monsignor et d'agrémenter sa
soutane de violet. Le pape confie au nouveau Mgr Merry del
Val, polyglotte européen accompli, diverses missions de représentation,
notamment dans celle de la délégation papale envoyée à Londres à l'occasion du
jubilé de la reine Victoria où il accompagne le
cardinal Serafino Vannutelli qui ne parle pas
anglais.
Le 30 décembre 1888, il est ordonné
prêtre par le cardinal Lucido
Parocchi, vicaire gérant de Rome et commence une carrière dans la diplomatie pontificale. Il est d'abord
secrétaire de nonciature en Allemagne et
en Autriche-Hongrie (1888-1889), mais revient à
Rome rejoindre l'administration pontificale en 1891 dans l'entourage des plus
proches collaborateurs du pape.
Faisant partie, en qualité de secrétaire, de la commission chargée d'étudier la validité des ordinations anglicanes (1896), sa position personnelle est alors, tout comme celle de la hiérarchie catholique anglaise, hostile à leur reconnaissance ; la commission conclut par la négative, à une seule voix de majorité, au motif (encore très discuté) de la rupture de la succession apostolique par modification du rite consécratoire des évêques.
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À l'âge de 34 ans, il est nommé archevêque titulaire (in
partibus) de Nicée et le 6 mai 1900 sacré par le
cardinal Rampolla,
secrétaire d'État du pape Léon XIII.
Le pape le choisit de nouveau pour le représenter au couronnement du roi Édouard
VII en 1901. Il est filmé à ses côtés lors de la première prise d'un
pape sur pellicule.
Opposé au modernisme
Au début du conclave
de 1903, Merry del Val est désigné par le Sacré Collège comme secrétaire du
conclave, après la mort inopinée du titulaire contre Gasparri et Della
Chiesa, ce qui montre que les conservateurs ont probablement la majorité
contre le cardinal Rampolla ; le conclave est marqué
par l'exclusive contre
Rampolla par l'Autriche que Merry del Val aurait refusée de prendre. C'est lui
qui assiste aux hésitations du patriarche de Venise, le cardinal Sarto,
avant d'accepter la tiare sous le nom de Pie X. Celui-ci lui demande immédiatement
de l'assister comme secrétaire d'État. Le 9 novembre 1903, créé cardinal, il
devient alors son principal collaborateur.
Diplomate rigide ayant une conception toute médiévale[réf. nécessaire] de
l'autorité pontificale, conservateur antimoderniste intransigeant (comme les
cardinaux Louis Billot et Gaetano
De Lai et tout l'entourage du
Le cardinal Merry del Val se distingue
notamment pour ce qui touche, en France, la séparation de l'Église et de
l'État (1904-1906). Il récuse tout accommodement ou négociation et
refuse aux évêques français le droit de fonder des associations cultuelles à
l'instar de ce qui se faisait déjà en Allemagne : l'Église de France y
perd l’intégralité de son patrimoine mais y gagne une liberté d’action qu'elle
n'avait jamais connue.
La France reste l'objet de ses
préoccupations dans les années qui suivent la Séparation. Ainsi, à la suite des
projets scolaires de « défense laïque » déposés
par Gaston Doumergue en juin 1908, il s'implique
dans la guerre scolaire et parvient à
faire accepter par l'épiscopat français la neutralité scolaire contre contraire
aux doctrines catholiques. Du fait de son action, l'école
libre va occuper à partir de ce moment une place centrale dans les
préoccupations de la hiérarchie catholique française4.
Rapport avec le judaïsme
Il est l'interprète de la doctrine
du non possumus avancée par le pape Pie X en
réponse à Théodore Herzl, venu chercher au Vatican un appui
catholique pour légitimer le sionisme naissant.
Selon ce non possumus, l'Église catholique se doit d'être
bienveillante à l'égard des Juifs, témoins historiques de la vie de Jésus, mais ne peut en aucun cas légitimer le
sionisme en raison de la non-reconnaissance de la divinité du Christ par les
juifs5.
À une époque où l'antisémitisme s'exprime
publiquement (affaire Dreyfus en France), ses rapports avec
le judaïsme restent néanmoins ambigus : estimant que les Juifs doivent
légitimement être exécrés pour avoir « versé le sang du saint des
saints » et dénonçant leur projet de « reconstruire le Royaume
d'Israël en s'opposant au Christ et à son Église », il refuse
catégoriquement la suppression de la mention des « Juifs perfides » — au
prétexte de la conservation de la liturgie — et il combat la société
des Amis d’Israël jusqu'à sa
dissolution, lui reprochant — bien qu'il en ait été membre — d'être
« sous la main et l'influence des Juifs »6.
Prélat intransigeant
Ses positions sans concession et
intransigeantes en matière de doctrine7,
oscillant entre catholicisme « intégral »8 et intégrisme lui
valent un jugement parfois sévère, à l'instar de celui de l'historien Henri-Irénée Marrou qui explique que
l'éventuelle canonisation de Del Val correspondrait à une apologie de
l'intégrisme, « la lutte (…) contre le modernisme [ayant été] le prétexte
à des manœuvres de basse-polices, conduites dans une atmosphère de mensonge et,
avec un manque de charité, déshonorants pour le nom de chrétien »9.
Émile
Poulat avance, au début du XXIe siècle, que
la recherche récente permet de nuancer ce jugement et estime que la tendance
dure du Vatican est en définitive plutôt à chercher à cette époque dans le chef
du cardinal De Lai voire de Pie X lui-même7,
ainsi que chez le collaborateur immédiat de Merry del Val, Umberto
Benigni, créateur de La
Sapinière, qui jugeait le prélat, qui modérait son zèle antimoderniste,
« pleutre » (vigliacco) — il l'avait surnommé « la
Peur » — et fut poussé par lui à la démission7.
Fin de carrière honorifique
En 1914, à la mort de Pie X, il est partisan du clan conservateur ; son
candidat est battu par le nouveau pape Benoît XV,
(on dit qu'il fit vérifier l'ultime tour de scrutin10)
et il est immédiatement écarté : le cardinal Domenico
Ferrata, homme ouvert et habile négociateur, le remplace au secrétariat
d'État. Le 14 octobre 1914, Merry del Val est nommé conjointement archiprêtre de
la basilique vaticane — succédant à son
rival, le cardinal Rampolla mort au même moment —, secrétaire de
la fabrique de Saint-Pierre et
secrétaire de la Congrégation du Saint-Office,
dicastère de surveillance doctrinale qu’il dirige jusqu'à sa mort. Le cardinal
Merry del Val se voyait ainsi relégué dans des postes honorifiques ou
administratifs et doctrinaux, sans possibilité d'influence concrète sur les
grandes orientations du Saint-Siège. Il continue d’effectuer des missions de
représentation — comme celle de légat pontifical pour le septième centenaire de
saint François d'Assise (1920).
À la mort du pape Benoît XV en
1922, il recueillit les voix des conservateurs au conclave qui
élut Pie XI,
pape qui le confirma dans ses fonctions, mais ne lui en confia pas d’autres.
Merry del Val termine ses jours dans une retraite effacée et meurt à Rome, le 26
février 1930, des suites d'une opération liée à une crise d'appendicite.
Selon ses vœux, il est enterré dans les grottes
vaticanes « le plus près possible de saint Pie X ». Son
procès de béatification a été ouvert le 26 février 1953 par le
pape Pie
XII, à l’instigation du cardinal Nicola
Canali, son ancien secrétaire particulier et ami intime. Il a été déclaré
« serviteur de Dieu », première des trois
étapes menant à la canonisation, mais la procédure est actuellement
interrompue.
Notes et références[
1.
↑ Cf. Les Fiches pontificales de Mgr Montagnini publiées après leur
saisie dans la nonciature de Paris par la Librairie Émile Nourry, Paris, 1909,
236 pages.
2.
↑ Biographisch-Bibliographisches
Kirchenlexikon, Verlag Traugott Bautz, 2002 [archive].
3.
↑ (it) Ernesto Buonaiuti, Pellegrino di Roma : a generazione
dell'esodo, A.
Gaffi, 2008, p. 55.
4.
↑ André Lanfrey, « L'épiscopat français et l'école de 1902 à 1914 », Revue d'histoire de
l'Église de France, vol. 77, no 199, 1991, p. 371–384 (DOI 10.3406/rhef.1991.3536, lire en
ligne [archive], consulté le 28 avril 2020)
5.
↑ (en) Catholicism,
France and Zionism: 1895-1904 [archive].
6.
↑ Peter Godman, Hitler et le Vatican, Perrin, 2014, p. 41-42.
7.
↑ Revenir plus haut en :a b et c Émile Poulat, « MERRY DEL VAL Rafael (1865-1930) », dans Dictionnaire de l'Histoire du christianisme, Encyclopaedia Universalis, 2014, p. 1012.
8.
↑ Jean-Pierre Chantin, Le régime concordataire français : La collaboration des
Églises et de l’État, 1802-1905, Beauchesne, 2010, p. 197.
9.
↑ Article d'Henri-Irénée Marrou dans Esprit en
1951, cité par Pierre Riché, Henri-Irénée Marrou : Historien engagé, Cerf, 2003, p. 271.
10.
↑ (en) Article
du Madison Catholic Herald [archive].
11.
↑ (en) Walter Aaron Clark, Isaac Albeniz:
Portrait of a Romantic, éd. oxford University Press, 2002, p. 37 [lire
en ligne [archive]].
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafael_Merry_del_Val
JEAN PARISIEN
LIGNÉE ANCESTRALE PATERNELLE
VIII Joseph Jean-Baptiste Merry del Val PARISIEN
marié à Marie Jeannine Mariette DESJARDINS, fille de Lucien DESJARDINS et de Rebecca VENDETTE, le 14 janvier 1950 en l’église Ste-Philomène de Rosemont (Montréal, Québec).
VII Roméo PARISIEN, époux
en premières noces d’Albertine Lafrenière
marié en deuxièmes noces à Aurore LAFONTAINE, fille d’Honoré LAFONTAINE et de Joséphine LAUZON, le 11 septembre 1916 en l’église St-François-de-Sales de Pointe-Gatineau (Québec).
VI Joseph PARISIEN
marié à Alphonsine MORIN, fille de Charles MORIN et de Clara LARUE, le 2 mai 1871 en l'église St-Stephen d'Old Chelsea (Hull-Partie-Ouest, Québec).
V Louis LÉGER-PARISIEN
marié à Marguerite POIRIER, fille de Joseph POIRIER et de Julie HURTIBISE, le 4 février 1839 en l'église Notre-Dame de Montréal (Bas-Canada).
IV Louis LÉGER-PARISIEN
marié à Charlotte LEDUC, fille de Antoine LEDUC et de Charlotte PRÉJEAN, le 4 février 1811 en l'église Ste-Jeanne-de-Chantal de l'Ile-Perrot (Bas-Canada).
III Antoine Amable LÉGER
marié à Marie Barbe DENIS-ST-DENIS, fille de Louis DENIS-ST-DENIS et de Marie Josephe ROY, le 3 avril 1780 à Ste-Anne-de-Bellevue (Canada).
II Étienne LÉGER
marié à Marie Josephte MAGDELEINE-BOURSIER, fille d'Étienne MAGDELEINE-VIVIER et de Jeanne BOURSIER, le 7 janvier 1741 à Ste-Anne-du-bout-de-l'Ile (Nouvelle-France).
I Pierre LÉGER dit PARISIEN
marié à Jeanne BOISLARD, fille de Jean BOISLARD et de Jeanne MARANDAS, le 15 mai 1706 en l'église Notre-Dame de Québec (Nouvelle-France).
Pierre LÉGER dit LE PRIEUR
marié à Marguerite DANDASE, de St-Étienne-du-Mont, Paris (Ile-de-France) France.
Recherches
par Jean-Pierre Léger
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