dimanche 24 janvier 2021

RAFAEL MERRY DEL VAL

Les membres de la famille Léger dit Parisien se demandent peut-être, pourquoi un article sur le Cardinal Rafael Merry del Val. Quel est le rapport entre celui-ci et nos familles. C’est plutôt de la curiosité ou de la recherche de connaissance car voici l’acte de baptême de Jean Parisien, fils de Roméo Parisien et d’Aurore Lafontaine. Joseph Jean-Baptiste Merry Del Val Parisien, né et baptisé le 15 août 1920 en l’église Saint-François-de-Sales de Pointe-Gatineau (Québec); son parrain est Jean-Baptiste Parisien et sa marraine Joséphine Lauzon.


Rafael Merry del Val y Zulueta Wilcox

Né le 10 octobre 1865 à Londres et mort le 26 février 1930 à Rome, est un prélat catholique. Élevé au cardinalat à l'âge de 35 ans, il joue un rôle important au début du XXe siècle dans le gouvernement de l'Église catholique, associé au pontificat de Pie X et à l’intransigeance en matière de doctrine et de lutte contre le modernisme.

Fils du marquis Rafael Merry del Val, diplomate espagnol, et de Josefina de Zulueta, Rafael Merry del Val est né à Londres le 10 octobre 1865. Il poursuit ses études à Londres et en Belgique et ressent très tôt le désir d’être prêtre. En 1885, sur ordre du pape Léon XIII, il entre à l'Académie des nobles ecclésiastiques, établissement qui forme à Rome les futurs cadres de la diplomatie vaticane, et non au Collège écossais où il était inscrit. Il obtient deux doctorats (philosophie et théologie) à l'Université pontificale grégorienne, ainsi qu'une licence de droit canonique.

Formation sous Léon XIII

Léon XIII, qui l'avait vite distingué, le nomme camérier secret surnuméraire dès l'âge de 22 ans bien qu'il fût encore séminariste et donc pas encore ordonné prêtre, ce qui lui donne droit au titre de Monsignor et d'agrémenter sa soutane de violet. Le pape confie au nouveau Mgr Merry del Val, polyglotte européen accompli, diverses missions de représentation, notamment dans celle de la délégation papale envoyée à Londres à l'occasion du jubilé de la reine Victoria où il accompagne le cardinal Serafino Vannutelli qui ne parle pas anglais.

Le 30 décembre 1888, il est ordonné prêtre par le cardinal Lucido Parocchi, vicaire gérant de Rome et commence une carrière dans la diplomatie pontificale. Il est d'abord secrétaire de nonciature en Allemagne et en Autriche-Hongrie (1888-1889), mais revient à Rome rejoindre l'administration pontificale en 1891 dans l'entourage des plus proches collaborateurs du pape.

Faisant partie, en qualité de secrétaire, de la commission chargée d'étudier la validité des ordinations anglicanes (1896), sa position personnelle est alors, tout comme celle de la hiérarchie catholique anglaise, hostile à leur reconnaissance ; la commission conclut par la négative, à une seule voix de majorité, au motif (encore très discuté) de la rupture de la succession apostolique par modification du rite consécratoire des évêques.

Merry del Val en 1897


En raison de ses excellentes connaissances linguistiques, il est nommé visiteur apostolique au Canada (1897-1898) où il rencontre les évêques francophones à Montréal et les évêques anglophones à Toronto. Prélat de Sa Sainteté, il est nommé en 1898 consulteur de la Congrégation de l'Index et dès l'année suivante devient président de l'Académie pontificale ecclésiastique, poste qu'il occupe jusqu'en 1903.

À l'âge de 34 ans, il est nommé archevêque titulaire (in partibus) de Nicée et le 6 mai 1900 sacré par le cardinal Rampolla, secrétaire d'État du pape Léon XIII. Le pape le choisit de nouveau pour le représenter au couronnement du roi Édouard VII en 1901. Il est filmé à ses côtés lors de la première prise d'un pape sur pellicule.

Opposé au modernisme

Au début du conclave de 1903, Merry del Val est désigné par le Sacré Collège comme secrétaire du conclave, après la mort inopinée du titulaire contre Gasparri et Della Chiesa, ce qui montre que les conservateurs ont probablement la majorité contre le cardinal Rampolla ; le conclave est marqué par l'exclusive contre Rampolla par l'Autriche que Merry del Val aurait refusée de prendre. C'est lui qui assiste aux hésitations du patriarche de Venise, le cardinal Sarto, avant d'accepter la tiare sous le nom de Pie X. Celui-ci lui demande immédiatement de l'assister comme secrétaire d'État. Le 9 novembre 1903, créé cardinal, il devient alors son principal collaborateur.


Diplomate rigide ayant une conception toute médiévale[réf. nécessaire] de l'autorité pontificale, conservateur antimoderniste intransigeant (comme les cardinaux Louis Billot et Gaetano De Lai et tout l'entourage du pape Pie X), Mgr Merry del Val s'oppose aux modernistes avec vigueur1,2Ernesto Buonaiuti (1881-1946), prêtre italien moderniste excommunié, le décrit comme un « cardinal espagnol énigmatique et sinistre, à la suffisance hautaine et vaniteuse »3. D'autres lui font une réputation proche de l'ascétisme et soulignent son esprit charitable ; il s’occupe ainsi toute sa vie d’un foyer de jeunes Romains défavorisés qu'il avait fondé dans le quartier populaire du Trastevere, allant les visiter tous les jours, jouant au billard, à la balle avec eux ou les confessant.

Le cardinal Merry del Val se distingue notamment pour ce qui touche, en France, la séparation de l'Église et de l'État (1904-1906). Il récuse tout accommodement ou négociation et refuse aux évêques français le droit de fonder des associations cultuelles à l'instar de ce qui se faisait déjà en Allemagne : l'Église de France y perd l’intégralité de son patrimoine mais y gagne une liberté d’action qu'elle n'avait jamais connue.

La France reste l'objet de ses préoccupations dans les années qui suivent la Séparation. Ainsi, à la suite des projets scolaires de « défense laïque » déposés par Gaston Doumergue en juin 1908, il s'implique dans la guerre scolaire et parvient à faire accepter par l'épiscopat français la neutralité scolaire contre contraire aux doctrines catholiques. Du fait de son action, l'école libre va occuper à partir de ce moment une place centrale dans les préoccupations de la hiérarchie catholique française4.

Rapport avec le judaïsme

Il est l'interprète de la doctrine du non possumus avancée par le pape Pie X en réponse à Théodore Herzl, venu chercher au Vatican un appui catholique pour légitimer le sionisme naissant. Selon ce non possumus, l'Église catholique se doit d'être bienveillante à l'égard des Juifs, témoins historiques de la vie de Jésus, mais ne peut en aucun cas légitimer le sionisme en raison de la non-reconnaissance de la divinité du Christ par les juifs5.

À une époque où l'antisémitisme s'exprime publiquement (affaire Dreyfus en France), ses rapports avec le judaïsme restent néanmoins ambigus : estimant que les Juifs doivent légitimement être exécrés pour avoir « versé le sang du saint des saints » et dénonçant leur projet de « reconstruire le Royaume d'Israël en s'opposant au Christ et à son Église », il refuse catégoriquement la suppression de la mention des « Juifs perfides » — au prétexte de la conservation de la liturgie — et il combat la société des Amis d’Israël jusqu'à sa dissolution, lui reprochant — bien qu'il en ait été membre — d'être « sous la main et l'influence des Juifs »6.

Prélat intransigeant

Ses positions sans concession et intransigeantes en matière de doctrine7, oscillant entre catholicisme « intégral »8 et intégrisme lui valent un jugement parfois sévère, à l'instar de celui de l'historien Henri-Irénée Marrou qui explique que l'éventuelle canonisation de Del Val correspondrait à une apologie de l'intégrisme, « la lutte (…) contre le modernisme [ayant été] le prétexte à des manœuvres de basse-polices, conduites dans une atmosphère de mensonge et, avec un manque de charité, déshonorants pour le nom de chrétien »9.

Émile Poulat avance, au début du XXIe siècle, que la recherche récente permet de nuancer ce jugement et estime que la tendance dure du Vatican est en définitive plutôt à chercher à cette époque dans le chef du cardinal De Lai voire de Pie X lui-même7, ainsi que chez le collaborateur immédiat de Merry del Val, Umberto Benigni, créateur de La Sapinière, qui jugeait le prélat, qui modérait son zèle antimoderniste, « pleutre » (vigliacco) — il l'avait surnommé « la Peur » — et fut poussé par lui à la démission7.

Fin de carrière honorifique


En 1914, à la mort de Pie X, il est partisan du clan conservateur ; son candidat est battu par le nouveau pape Benoît XV, (on dit qu'il fit vérifier l'ultime tour de scrutin10) et il est immédiatement écarté : le cardinal Domenico Ferrata, homme ouvert et habile négociateur, le remplace au secrétariat d'État. Le 14 octobre 1914, Merry del Val est nommé conjointement archiprêtre de la basilique vaticane — succédant à son rival, le cardinal Rampolla mort au même moment —, secrétaire de la fabrique de Saint-Pierre et secrétaire de la Congrégation du Saint-Office, dicastère de surveillance doctrinale qu’il dirige jusqu'à sa mort. Le cardinal Merry del Val se voyait ainsi relégué dans des postes honorifiques ou administratifs et doctrinaux, sans possibilité d'influence concrète sur les grandes orientations du Saint-Siège. Il continue d’effectuer des missions de représentation — comme celle de légat pontifical pour le septième centenaire de saint François d'Assise (1920).

À la mort du pape Benoît XV en 1922, il recueillit les voix des conservateurs au conclave qui élut Pie XI, pape qui le confirma dans ses fonctions, mais ne lui en confia pas d’autres. Merry del Val termine ses jours dans une retraite effacée et meurt à Rome, le 26 février 1930, des suites d'une opération liée à une crise d'appendicite. Selon ses vœux, il est enterré dans les grottes vaticanes « le plus près possible de saint Pie X ». Son procès de béatification a été ouvert le 26 février 1953 par le pape Pie XII, à l’instigation du cardinal Nicola Canali, son ancien secrétaire particulier et ami intime. Il a été déclaré « serviteur de Dieu », première des trois étapes menant à la canonisation, mais la procédure est actuellement interrompue.

Notes et références[

1.     Cf. Les Fiches pontificales de Mgr Montagnini publiées après leur saisie dans la nonciature de Paris par la Librairie Émile Nourry, Paris, 1909, 236 pages.

2.     Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, Verlag Traugott Bautz, 2002 [archive].

3.     (it) Ernesto BuonaiutiPellegrino di Roma : a generazione dell'esodo, A. Gaffi, 2008, p. 55.

4.     André Lanfrey, « L'épiscopat français et l'école de 1902 à 1914 », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 77, no 199,‎ 1991, p. 371–384 (DOI 10.3406/rhef.1991.3536lire en ligne [archive], consulté le 28 avril 2020)

5.     (en) Catholicism, France and Zionism: 1895-1904 [archive].

6.     Peter GodmanHitler et le VaticanPerrin, 2014, p. 41-42.

7.    ↑ Revenir plus haut en :a b et c Émile Poulat« MERRY DEL VAL Rafael (1865-1930) », dans Dictionnaire de l'Histoire du christianisme, Encyclopaedia Universalis, 2014, p. 1012.

8.     Jean-Pierre ChantinLe régime concordataire français : La collaboration des Églises et de l’État, 1802-1905, Beauchesne, 2010, p. 197.

9.     Article d'Henri-Irénée Marrou dans Esprit en 1951, cité par Pierre RichéHenri-Irénée Marrou : Historien engagé, Cerf, 2003, p. 271.

10.  (en) Article du Madison Catholic Herald [archive].

11.  (en) Walter Aaron Clark, Isaac Albeniz: Portrait of a Romantic, éd. oxford University Press, 2002, p. 37 [lire en ligne [archive]].

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafael_Merry_del_Val

 

JEAN PARISIEN

 

LIGNÉE ANCESTRALE PATERNELLE

VIII      Joseph Jean-Baptiste Merry del Val PARISIEN

marié à Marie Jeannine Mariette DESJARDINS, fille de Lucien DESJARDINS et de Rebecca VENDETTE, le 14 janvier 1950 en l’église Ste-Philomène de Rosemont (Montréal, Québec).

VII       Roméo PARISIEN, époux en premières noces d’Albertine Lafrenière

marié en deuxièmes noces à Aurore LAFONTAINE, fille d’Honoré LAFONTAINE et de Joséphine LAUZON, le 11 septembre 1916 en l’église St-François-de-Sales de Pointe-Gatineau (Québec).                                            

VI        Joseph PARISIEN

marié à Alphonsine MORIN, fille de Charles MORIN et de Clara LARUE, le 2 mai 1871 en l'église St-Stephen d'Old Chelsea (Hull-Partie-Ouest, Québec).

V         Louis LÉGER-PARISIEN

marié à Marguerite POIRIER, fille de Joseph POIRIER et de Julie HURTIBISE, le 4 février 1839 en l'église Notre-Dame de Montréal (Bas-Canada).

IV        Louis LÉGER-PARISIEN

marié à Charlotte LEDUC, fille de Antoine LEDUC et de Charlotte PRÉJEAN, le 4 février 1811 en l'église Ste-Jeanne-de-Chantal de l'Ile-Perrot (Bas-Canada).

III        Antoine Amable LÉGER

marié à Marie Barbe DENIS-ST-DENIS, fille de Louis DENIS-ST-DENIS et de Marie Josephe ROY, le 3 avril 1780 à Ste-Anne-de-Bellevue (Canada).

II          Étienne LÉGER

marié à Marie Josephte MAGDELEINE-BOURSIER, fille d'Étienne MAGDELEINE-VIVIER et de Jeanne BOURSIER, le 7 janvier 1741 à Ste-Anne-du-bout-de-l'Ile (Nouvelle-France).

I           Pierre LÉGER dit PARISIEN

marié à Jeanne BOISLARD, fille de Jean BOISLARD et de Jeanne MARANDAS, le 15 mai 1706 en l'église Notre-Dame de Québec (Nouvelle-France).

            Pierre LÉGER dit LE PRIEUR

marié à Marguerite DANDASE, de St-Étienne-du-Mont, Paris (Ile-de-France) France.

Recherches par Jean-Pierre Léger







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

REV. ALCIDE BARNABY JR.

  Tuesday, June 18, 2013 Cloud of Witnesses: The Rev. Alcide "Al" Barnaby, Founder of Integrity's RI Chapter ...